Raf Simons' New Look



La première collection de Raf Simons pour la Maison Dior était très attendue et le résultat dépasse les attentes. Finies les outrances si chères à John Gallianno, Raf Simons taille dans le vif et offre une cure de jouvence à la la maison de couture tout en rendant un brillant hommage à Monsieur Dior.



 Dixit Dior Mag : "C’est un défilé ? Non. C’est un manifeste. La première collection de haute couture que le créateur Raf Simons présentait un peu plus tôt dans la journée n’est pas seulement une proposition de garde-robe pour l’hiver prochain. Ni même sa simple vision de la femme Dior. Non. C’est une mise à plat. Une redéfinition totale de la haute couture. De ce qu’elle est, de ce qu’elle représente. Au New Look de Christian Dior, cette silhouette révolutionnaire qui mettait à l’honneur le corps de la femme, répond aujourd’hui une nouvelle couture : en 2012, la féminité, c’est l’attitude. Ce que Raf Simons a compris avant les autres c’est qu’aujourd’hui la femme couture ne cherche plus seulement à s’habiller. Elle veut s’exprimer. Elle refuse la prison des conventions tout comme le carcan du vêtement. Et si elle veut mettre les mains dans les poches de sa robe de bal, eh bien qu’elle le fasse ! Car les grands soirs d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier et ces silhouettes pour sorties modernes, couture dans leur inspiration et jusque dans leurs moindres détails, sont découpées, disséquées, morcelées, déconstruites, réassemblées. On reconnaît le modèle Esther,cette longue robe au métrage de tissu inouï. Mais elle s’arrête, tout net, aux cuisses, comme tranchée au scalpel. Au buste : les atours couture. Aux jambes : l’attitude, le look, la modernité d’un pantalon cigarette noir. Grand soir, certes, mais aujourd’hui, les femmes ne vont plus au bal pour tourbillonner dans leurs interminables jupons ; elles veulent danser. Et elles doivent pouvoir danser couture. Cette nouvelle féminité, Raf Simons n’en livre pas seulement sa vision personnelle. Elle s’inscrit à la perfection dans la grande histoire de la maison Dior. La veste Bar et sa silhouette diorissime – sa taille cintrée, ses hanches élargies par des basques – court en filigrane tout au long du défilé. Elle l’ouvre en version smoking ; minimalisée, elle n’est plus que ligne d’épure. Réduite à ce trait d’architecture, elle se déplace de passage en passage et on la reconnaît ici sur une robe, là remontée sur la gorge : la veste Bar devient une idée de la silhouette, une théorisation de la ligne. Pas de renfort, tout repose sur la seule construction. C’est un véritable défi lancé aux ateliers. Toujours, la maison Dior repoussera les limites des savoir-faire : complexité des tissages reprenant les toiles du peintre Sterling Ruby, imprimées sur des satins duchesse ; mille-feuilles de résille multicolore ; dégradés de broderies de fleurs ; densité des couleurs des fourrures… La fleur enfin. Elément essentiel de la stylistique de Christian Dior. Celle que l’on retrouvait imprimée, tissée, brodée dans toutes ses collections, celle qu’il cultivait avec passion dans ses jardins, celle qui inspira la silhouette Corolle.La fleur qui était aujourd’hui le premier choc visuel du show, puisque avant même que le défilé ne commence, les invités ont pu découvrir l’incroyable décor que Raf Simons a voulu comme cadre à sa collection : des murs où des centaines de milliers de fleurs nous ont instantanément transportés dans le jardin d’enfance de Christian Dior, à Granville, en Normandie. Une fleur que l’on retrouve ensuite, stylisée dans la ligne des modèles, une femme fleur comme une ligne d’architecture. Retrouvez, dès demain, sur DiorMag, une interview exclusive de Raf Simons et suivez-nous toute la semaine pour découvrir l’envers du show."

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